Par Bruno Lemaire, professeur émerite HEC, responsable de la 3ème circonscription du FN66

François Hollande semble avoir retrouvé tous les « talents » qui lui ont permis, 11 ans durant, en tant que « premier secrétaire » du PS, de faire la synthèse entre des courants contradictoires sans jamais réellement faire avancer son parti, sans jamais prendre de réelle décision.

L’exemple de l’union universelle, aussi appelée par dérèglement sémantique « mariage pour tous », en est le dernier avatar. En dehors même de la contradiction, à la fois biologique et historique – et donc naturelle, entre le mariage, qui ne peut qu’unir un homme et une femme – ce qui ne remet nullement en cause l’association sentimentale, qui peut être profonde, entre deux personnes de même sexe, notre cher président propose une nouvelle pirouette. Mesdames et messieurs les maires, n’ayez pas peur, cette loi future ne vous posera pas de problème, vous pourrez toujours refuser de procéder à un acte qui vous déplairait, en vous cachant derrière vos adjoints, voire derrière un simple conseiller municipal chargé de cette « basse besogne ». Par pudeur – s’il lui en reste – François Hollande n’a pas osé parler de « droit de retrait », mais c’est tout comme.

Cette proposition pathétique, faite pour tenter de faire passer une loi si mal engagée, montre toute l’hypocrisie du personnage et de son entourage. Que peut-on répondre à cela, en dehors d’une condamnation de bon sens disant que si certaines personnes peuvent être dispensées d’appliquer la loi, ce n’est plus une loi, ou alors nous ne sommes plus en république si certaines personnes sont au dessus de la loi : ce que de plus en plus de compatriotes pensent sans doute déjà.

Je verrai pour ma part trois réponses possibles de tout maire refusant de se prêter à cette mascarade illégitime, même si elle était acceptable par le premier magistrat de France, sachant que les deux premières « solutions » sont au moins aussi hypocrites – à hypocrite, hypocrite et demi – que la dernière sortie de François Holllande :
1) Se faire porter pâle, systématiquement, à chaque fois qu’un maire serait sollicité par un tel « mariage ». Il ne manquera sans doute pas de médecins complaisants pour signer, s’il le faut, des arrêts de maladie.
2) Multiplier les tracas administratifs et les demandes de formalité – des papiers, cela s’égare, sinon, pourquoi y aurait-il tant de sans papiers en France – pour que seuls les plus convaincus des couples unisexes puissent obtenir ce « bout de parchemin ».
3) Faire intervenir un bel argument, celui d’objecteur de conscience, en déclarant que, pour des raisons spirituelles, humanistes, ou religieuses, on ne peut s’associer à de telles pratiques. Cette désobéissance civile, car c’en est une, ne serait pas une simple lubie, mais un sentiment profondément ancré dans la conscience du maire qui refuserait de se plier à une loi qu’il jugerait contraire à ses propres valeurs. Mais hors de question, dans ce cas, de se défausser sur un malheureux comparse.

Bien entendu, la meilleure solution, serait et reste de transformer le pacs en le faisant évoluer en un véritable contrat d’union civile « pour tous » si l’on tient à cette motion, avec des droits « fiscaux » égaux pour un couple « unisexe » ou pour un couple « bi-sexe » en instituant, de plus, dans la constitution, une référence à la famille et au fait que des enfants ne peuvent pas avoir des parents de même sexe, ce qui est du simple bon sens, et conforme à la biologie ‘naturelle’.

Cela permettrait sans doute aussi de parler concrètement, pour une fois de morale – laïque ou non – et de conscience, sans faire cela en catimini, ou en laissant au seul ministre de l’Education nationale le soin de choisir ce qu’il faut enseigner à nos enfants dans le domaine du bon et du mauvais, du bien et du mal.