Tribune libre de Philippe, responsable sur la commune de Font-Romeu-Odeillo-Via
Des voix socialistes se sont élevées pour réclamer l’intervention de l’armée dans la lutte contre la criminalité. Ceux-là même qui ont tant décrié la bataille d’Alger réclament aujourd’hui le concours des parachutistes dans notre bonne ville de Marseille.
Verra-t-on nos militaires, de retour d’Afghanistan ou du Mali, patrouiller sur la Cannebière et le Prado avec leurs autos-mitrailleuses pour chasser « le sauvageon en scooter ».
Qui peut le croire ? Il faut savoir que nos braves piou-piou sont jetés sur la voie publique sans arme, ou plutôt avec arme mais sans munition, et sans objectif précis à l’exception de celui de se montrer. Dans tous les cas, ils n’ont aucune compétence judiciaire hormis celle dont dispose le simple citoyen.
Aussi Mmes Samia GHALI et Ségolène ROYAL, toutes deux en mal de notoriété, feraient-elles preuve d’une incompétence crasse en réclamant dans tous les médias le débarquement de l’armée sur le vieux port ?
En vérité leur demande est plus subtile. La visibilité des personnels en uniforme, sans faire baisser l’insécurité générale, agit incontestablement sur le sentiment d’insécurité. Aussi sans s’attaquer au phénomène de la délinquance et y apporter les remèdes nécessaires on affiche au moment de plus grands passages, CRS, gendarmes mobiles et soldats fusil en bandoulière, laissant croire à la population que la délinquance et la criminalité, comme le chômage et la fiscalité, seront stabilisées en 2014 et baisseront en 2015.
Si on demande aux vieilles dames de ne plus porter de bijoux, de ne plus retirer d’argent aux distributeurs automatiques de billets, de ne plus porter de sacs à main ; aux jeunes femmes de ne plus sortir la nuit tombée, d’éviter les parkings souterrains, de se vêtir de tenues sobres et pourquoi pas de se couvrir d’un voile ; de laisser une voiture ou un scooter dans la rue si on veut pas qu’il soit brulé ou volé….
Les solutions pour lutter contre la délinquance sont simples : EVITONS DE PROVOQUER LA CONCUPISCENCE DES DESŒUVRES.